Partie de chasse qui tombe à l'eau ! (Pv Cendres )

L'aurore. Un soleil timide qui se lève doucement. Lentement la nature se réveille. Tout commence à bouger peu à peu. Tout sauf les chats ! Personne pour se lever et aller chasser sauf un : Cendres du Phénix. Il était, à cet instant, le seul levé à regarder à l'extérieur. La saison des neiges étaient bien avancée et cette nuit il avait fait terriblement froid. Si bien que tous s'étaient collés les uns contre les autres. Tous sauf Cendres du Phénix et Symphonie du Temps, la lieutenante depuis la veille. Etoile du Ciel avait enfin décidé de nommer un lieutenant, qui plus est une femelle. Mais bon, du moment qu'ils en avait un... peu importait qui.
D'ailleurs, le félin trouvait qu'ils se ressemblaient beaucoup, à l'exception des tâches blanches présentes sur son poitrail, le bout de sa queue et de ses pattes. Au fond, ils étaient même pareils dans le caractère : solitaires, indépendants et froids. Cependant, il n'avait pas eu vraiment l'occasion de parler à la noiraude. Elle était jolie certes, mais le matou s'en moquait un peu. Il la voyait de loin et à vrai dire, cela lui suffisait amplement.

Bien décidé à chasser un peu, Cendres du Phénix se leva en s'ébrouant doucement. Inutile de réveiller ses camarades, ils se rendormiraient et ne feraient rien. A moins que des courageux se lèvent afin de servir leur Clan. Il y en avait qui en étaient capables, mais le froid les dissuadaient en ce moment. Le guerrier ne leur en voulait pas, tous n'avaient pas vécu en solitaire dans la forêt à la mauvaise saison, obligés d'aller chasser pour se nourrir, obligés de trouver sans cesse de quoi dormir. La vie de solitaire avait du bon comme elle avait du mauvais, mais elle avait endurci Cendres du Phénix, l'avait rendu plus fort qu'il ne l'était déjà. Ca avait du bon. Mais ça lui avait donné un caractère beaucou plus solitaire, plus mystérieux et surtout peu enclin à la conversation. Alors déjà qu'il n'était pas bavard par le passé...

Ne voyant rien d'autre à faire que chasser, le matou noir sortit de la tannière des guerriers et se dirigea vers la pile de gibier pour la renifler. Il faudrait peut-être faire un trou pour enterrer tout ça... avec le gel, ça pouvait très bien devenir aussi dur que de la pierre. Mais ce genre de décision ne revenait qu'à la chef ou à la lieutenante. Le mieux qu'il pouvait faire, c'était d'en rapporter des fraîches.
Alors il se mit à courir en direction de la plaine rocheuse. Là-bas, les proies tels les lapins abondaient les matins d'hiver, à la période où le froid forçait les félins à rester bien au chaud, blottis les uns contre les autres au fond de leurs litières de mousse à température agréable.
Et ce matin là, le vent ne soufflait pas trop. En tout cas, beaucoup moins qu'à l'habitude ce qui rendait la chasse plus facile, et d'un autre côté moins facile. Certes les proies ne le sentiraient pas beaucoup, mais c'était vrai dans l'autre sens !

Par chance, Cendres du Phénix sentit l'odeur d'un lapin quelques minutes après alors qu'il arpentait la lande à la recherche d'une odeur ou d'une piste. Lorsqu'il sentit ce fumet particulier, ses oreilles se dressèrent, à l'affut. Enfin ! Il n'aimait pas vraiment attendre des heures pour sentir le parfum du gibier... et il espèrait vraiment qu'il en valait la peine. Et puis après tout, même s'il s'agissait d'une pauvre souris toute petite cela suffirait à nourir un peu quelqu'un. Il valait mieux une pauvre proie toute maigre plutôt que rien du tout.

Courant à toute allure pour surprendre sa cible, Cendres du Phénix ne fit pas attention à l'autre chat qui traquait le même lapin que lui. Si ce chat, ou plutôt cette chatte n'avait pas eut le magnifique réflexe de faire un bond de côté, il lui aurait certainement brisé quelque chose.
Et heureusement qu'il n'en était rien ! Car cette femelle n'était autre que Symphonie du Temps, la lieutenante du Clan du Vent.
D'ailleurs, sous l'effet de surprise, le matou avait tenté de frêner, mais il était tombé sur le sol glacial. La reine vint l'aider à se relever, ce qui était étonnant étant donné qu'il s'en était fallut de peu pour qu'il fasse fuir le lapin. Cependant il déclina poliment l'aide de la guerrière. C'était une question d'honneur en fait.

Quand elle le regarda, son visage était exactement le même que celui du chasseur, indéchiffrable et mystérieux. Au fond, ils se ressemblaient plus qu'il ne le croyait.

" Dis, t'as pas appris à regarder autour de toi ?"

Cendres du Phénix la fixa, cherchant une quelconque provocation qu'il ne trouva pas. Elle secoua sa fourrure noire couverte de neige et il sembla qu'elle sentit la même odeur que celle que perçut la guerrier. Elle fonça comme une fusée à la recherche de sa proie et revint avec un autre lapin, quelque temps après.

"Désolé, je dois chasser au maximum, le clan manque cruellement de proies ces temps-ci. D'ailleurs, je préfère de loin chasser que de devoir supporter d'autres chats qui ne font que jacasser entre eux."

Sous le regard froid du mâle, elle enterra sa chasse avant de faire un brin de toilette.

- J'ai apprit à regarder devant moi. Mais comme tu le dis si bien, le Clan manque de proies. Autant charger un lapin et tenter sa chance plutôt que d'attendre qu'il atterisse de lui-même dans la réserve. Ca ne fera pas grand chose de patienter en parlant avec d'autres comme tu l'as si justement remarqué.

Il la regarda de nouveau de ses yeux bleu glace impénétrables.

- Au fait, félicitaions pour ton accès au poste de lieutenante. Etoile du Ciel a choisit quelqu'un de qualité. Je suis sûr que tu feras du bon travail. Nous en avons la preuve : chasser par ce temps, c'est courageux. J'imagine qu'à force de vivre avec un blaireau on devient plus endurant, tout comme moi. Au fond, nous sommes semblables, ne trouves-tu pas ?

Donnant un petit sourire à la chatte, il se lava l'oreille avec sa patte, guettant la réponse de Symphonie du Paradis.

Les regards de glaces des deux chats se croisèrent, alors que le mâle déclinait poliment l'offre de la lieutenante. Étrangement, Symphonie du Temps avait ressenti quelque chose dans son ventre lorsqu'ils s'étaient croisés. Cendres du Phénix devait croire à ce que la femelle ressente de la haïne envers celui qui aurait fait fuir un gros gibier, alors qu'en plus c'était la lieutenante !

Sur un ton qu'il voulait neutre mais sarcastique à la fois, il lui répondit, la fixant de ses magnifiques yeux :

"- J'ai apprit à regarder devant moi. Mais comme tu le dis si bien, le Clan manque de proies. Autant charger un lapin et tenter sa chance plutôt que d'attendre qu'il atterisse de lui-même dans la réserve. Ca ne fera pas grand chose de patienter en parlant avec d'autres comme tu l'as si justement remarqué."

Touché. Le mâle avait tout de même pas tort, lorsque l'on y pensait. Elle aurait dit la même chose, sauf qu'elle ne se foutait un peu moins de blesser les autres pour attrapper une proie. Non, mais , une proie valait-elle un apprenti ou un guerrier en moins ? Peut-être ce mal préférait-il agir plutôt que parler ? La fixant encore plus intensément , il continua, mais cette fois avec un ton plus gentil :

"- Au fait, félicitaçions pour ton accès au poste de lieutenante. Etoile du Ciel a choisit quelqu'un de qualité. Je suis sûr que tu feras du bon travail. Nous en avons la preuve : chasser par ce temps, c'est courageux. J'imagine qu'à force de vivre avec un blaireau on devient plus endurant, tout comme moi. Au fond, nous sommes semblables, ne trouves-tu pas ?"

Symphonie du Temps observai curieusement le matou. Intéressant.. Mais c'est qu'il avait l'air dragueur, ce chat. Peut-être ne l'avait-il pas remarqué, mais la femelle avait déjà trouvé son point faible. Il la trouvait de son goût, et sa pouvais servir, autant pour s'amuser que pour combattre. Pas de sentiments ? Ahh, vous le prenez comme sa.. C'est que vous ne savez pas comment était Tempy lorsqu'elle était jeune. Ayant seulement trois lunes , elle développa le don de lire dans les yeux des gens, ce qui lui permettait souvent de savoir leur humeur. Mais avec celui-ci, c'était pas du boulot pour apprenti !

Il était aussi mystérieux qu'elle, alors c'était dur. Mais pour elle, ce sentiment crevait les yeux comme un chat noir dans de la neige !
En bref, ce mâle l'intriguait. Se ressembler était un grand mot, mais il était appliquable dans cette situation. Gardant son ton, elle lança:

-" Merci, je m'en vois heureuse. Mais courageuse ne serait pas approprié au terme choisit. Disons plutôt que je tiens à ce que mon clan reste en vie et prospère.. Dès que Nuage du Crépuscule n'est pas là, ou pas levé, je vais chasser. Malheureusement, il a attrapé une toux qui l'empêche de sortir pour quelques jours...

Avant de lui laisser l'occasion de répondre, elle lança:

-" Effectivement, vivre seule avec un blaireau forge le caractère... Pareil pour toi, sauf que moi, comment pourrais-je perdre plus d'êtres qui son chers à mes yeux alors que ceux que j'aurait dû aimer m'ont abandonner lâchement ?

Elle ne ressentai aucune tristesse à s'avoir fait abandonner. Loin de là, elle était fière de raconter son passé. Juste avant qu'il ne s'apprête à répondre, elle termina :

-" Et je suppose que, toi, tu préfères de loin parler avec moi que les autres, non ?"

Elle sentit le rouge monter sous le pelage de Cendres du Phénix. Elle se retint comme pas possible de rire, parraissant aussi mystérieuse, mais avec plus de curiosité. Qui n'aurait pas le goût de voir un mâle rougir de sorte alors qu'il essayait de vous draguer ?


[Désolé pour la qualité, je l'ai fait à 22h, dans le noir, et je suis fatigué xD
Bref, je repasserai demain pour les fautes *__*]

Cendres du Phénix fixa un peu plus intensément la femelle. Elle était belle oui c'est vrai, mais au fond il ne s'y intéressait pas tant que ça. Elle était sa lieutenante point final... à la ligne fermez les guillemets. Bref. Le matou n'était pas amoureux. Il n'avait jamais aimé personne d'autre que les membres de son ancienne famille, morte à présent. Nuage des Anges avait été sa meilleure amie aussi, mais elle était partie également, alors à quoi bon s'attacher à quelqu'un qui meurt après ? Aimer quelqu'un était trop dur dorénavant pour le chat, c'est pourquoi il se tenait à l'écart de la vie quotidienne. Mais il devait bien avoué qu'il aimerait bien lier une amitié avec Symphonie du Temps, juste parce qu'en elle il voyait une chatte qui pourrait le comprendre. Et vice-versa sans doute.

-" Merci, je m'en vois heureuse. Mais courageuse ne serait pas approprié au terme choisit. Disons plutôt que je tiens à ce que mon clan reste en vie et prospère.. Dès que Nuage du Crépuscule n'est pas là, ou pas levé, je vais chasser. Malheureusement, il a attrapé une toux qui l'empêche de sortir pour quelques jours...

Malgré le fait qu'il soit endurant, Cendres du Phénix n'était pas inconscient ou déconnecté de la réalité bien au contraire : il savait bien que tous étaient exposés au froid et aux maladies, surtout les chatons ou apprentis... et sans guérisseur expérimenté, ils n'étaient pas sortis de l'auberge. Le voeu de la lieutenante était louable, mais apparemment bien peu réalisable. Ils manquaient de guerriers, par chance, en ce moment le Clan commençait à revivre. Avec un peu plus de temps ils pourraient retrouver leur gloire d'antant.

-" Effectivement, vivre seule avec un blaireau forge le caractère... Pareil pour toi, sauf que moi, comment pourrais-je perdre plus d'êtres qui son chers à mes yeux alors que ceux que j'aurait dû aimer m'ont abandonner lâchement ?

Il allait répondre qu'il y avait sans doute une explication, mais non seulement il ne connaissait pas très bien son histoire et n'avait pas à la juger, mais en plus elle reprit la parole, une idée bizarre en tête d'après le matou.

-" Et je suppose que, toi, tu préfères de loin parler avec moi que les autres, non ?"

Retenant un rire ironique, Cendres du Phénix se leva pour se planter un peu plus près de la guerrière, si bien qu'il la fit reculer, la surplombant d'une tête. Il n'était pas vraiment plus gros qu'elle, mais en y regardant de plus près, il était plus imposant tout de même et il avait bien plus de puissance dans ses pattes.

- Te parler à toi ou à un autre ne changera rien pour moi. C'est juste qu'avec toi c'est peut-être moins lassant puisque tu sembles être tout aussi dégoutée par les vieilles bécasses qui ne font que causer des derniers potins. Par chance, ils semblent disparaître petit à petit au profit des dormeurs. Ca veut mieux, ils parlent moins.

Avec un sourire énigmatique, il se recula un peu. Il se doutait bien qu'elle croyait qu'il la draguait, mais au fond ce n'était pas le cas, il cherchait juste à jouer un peu. Mais on sait bien que parfois le jeu se retourne contre le joueur. Mais allez savoir si cela se passera dans ce cas. Il fixait encore une fois Symphonie du Temps de ses yeux bleu glace aussi froid que la neige et le givre qui couvraient les arbres et le sol.

La nature en cette saison était éblouissante de beauté. Du blanc à perte de vue, dissuadant les Bipèdes de venir dans les environs. Bien sûr, de leur territoire dans arbres, on ne voyait pas de près l'effet que ce froid avait sur ces géants de bois, mais de loin le spectacle était tout aussi magnifique. On les voyait au loin, couverts de neige blanches, décorant le paysage de gris-blanc resplandissant. Il faisait frais à l'extérieur, mais Cendres du Phénix ne se lassait jamais des panaches de fumée qui sortait de sa truffe ou de sa gueule lorsqu'il soufflait, parlait ou feulait. Quoi qu'il n'eut pas souvent l'occasion de feuler ni de grogner, bien trop posé comme il était. Cependant, il se demandait si cela avait le même effet au niveau de ces volutes blanches. Sa question restera sans doute sans réponse, mais ça occupait un peu son esprit réflechi.

En reportant son regard sur la femelle, il se dit qu'il valait mieux tout dire maintenant. Ce serait trop beau de la laisser jouer avec lui comme avec une peluche de petit Bipèdes braillard et inconscient.

- Sache Symphonie du Temps que ton don ne marche pas. Je suis persuadé à ton regard amusé que tu crois que je cherche à te faire la cour. Il n'en est rien. Je ne te connais pas et tu ne me connais pas. Cependant il est possible que ça évolue au fil du temps. Mais pour l'instant, je dis bien pour l'instant, tu n'es pas dans ma vie. Et je suppose que je ne suis pas dans la tienne. Cela arrange tout le monde non ?

Heureux d'avoir parlé librement, il vint passer tout près de la lieutenante pour la frôler de sa longue queue noire, blanche en bout. Finalement, elle ne lui déplaisait pas tant que ça... peut-être que si les choses évoluaient vraiment il pourrait en faire sa compagne chérie. Mais pour l'instant, ce n'était pas dans ses projets. Pour l'instant tout du moins...

Symphonie du Temps regardait le matou aussi profondément que lui la regardait. Certes, il serait bien difficile de se lier avec lui.. Lier ? Non, ce n'est pas ce que vous pensez. Non, elle ne l'aime pas . Elle commence à l'aimer, et sa devient pire chaque instant. Et elle ne se laisserais pas faire si facilement. Elle avait plus d'un tour dans son sac, alors elle les utiliserait toutes si elle le devait. Essayer d'enlever la méprise et la solitude à un matou, c'est plus facile à dire qu'à faire. Alors que de son regard plein d'amusement, le mâle lui répondit sur un ton qu'il voulait sûrement presque menaçante :

- Te parler à toi ou à un autre ne changera rien pour moi. C'est juste qu'avec toi c'est peut-être moins lassant puisque tu sembles être tout aussi dégoutée par les vieilles bécasses qui ne font que causer des derniers potins. Par chance, ils semblent disparaître petit à petit au profit des dormeurs. Ca veut mieux, ils parlent moins."

Sourire au babines, il s'approcha de la lieutenante, ce qui eut effet de la faire reculer. Il se croyait pour un dieu ce chat ou quoi ? Puis, il se recula. Il croyait que la lieutenante pensait qu'il la draguait, point presque vrai. Elle savait, il ne l'aimait pas. Pour l'instant. Elle ne laissait pas un chat, aussi beau et mystérieux lui passer sous le nez comme sa, qu'importe soit-il. Elle lui souria aussi, avant qu'il ne termine:

- Sâche Symphonie du Temps que ton don ne marche pas. Je suis persuadé à ton regard amusé que tu crois que je cherche à te faire la cour. Il n'en est rien. Je ne te connais pas et tu ne me connais pas. Cependant il est possible que ça évolue au fil du temps. Mais pour l'instant, je dis bien pour l'instant, tu n'es pas dans ma vie. Et je suppose que je ne suis pas dans la tienne. Cela arrange tout le monde non ?

Il n'était pas innocent alors.. Bien.. Très bien. Elle les aimait comme sa. Son don ne marchait pas .. Peut-être.. Ou pas. Il ne marchait pas toujours dans ce sens. Elle avait du charme, et elle savait que le mâle l'avait remarqué. Mais, on voyait bien que le matou avait des projets. Et ne pas le connaître serait peut-être exageré.. Enfin, pour elle..... Pensant à la toute dernière chose qu'il eut dit, elle repassa en mémoire quelques mots. Pas dans sa vie ..? Pas pour bien longtemps encore, gros matou .." Lorsqu'il passa près d'elle, posant sa queue sur son dos et la regardant avec ses yeux bleus.. Elle resta calme et continuait de regarder là où il était quelques temps avant. Il ne s'en sortirait pas à si bon compte, soyez en sûrs. Elle tourna lentement la tête, tel un personnage sadique s'apprêtant à bondir sur sa prochaine victime.

- Tu ne crois pas si bien dire, j'espère. Car, malgré ce que tu penses, tu ne sais tout de même pas ce qu'il en reste de moi, alors que je sais ce que toi, tu penses de moi."

Surnoise, elle délaissa la queue du mâle et s'avança, laissant tout en suspens. S'en aller, lâchement ? Pas possible pour elle. Elle se retourna quelques minutes après, et , sans lui laisser le temps de réagir, elle le plaqua fermement au sol, l'empêchant de faire le moindre mouvement. Et c'est ce qu'il était surpris, ce chat. Elle se pencha très bas, de façon à ce que son souffle brûlant se câle dans son visage. Elle planta son regard dans le sien, plus mystérieuse que jamais.

- Eh bien sâche, Cendres du Phénix, que tu as beau vouloir te penser intelligent, mais tu es loin de la vérité. Et, que tu le veuilles ou non, tu ne m'échapperas pas. Le destin choisit deux personnes qui devront s'aimer, et lorsqu'il fait ce choix, il le fait durer pour l'éternité, son ardu travail n'est jamais gâché.. Jamais..Compris ? Alors, fait gaffe, tu seras plus proche de moi bien plus tôt que tu ne peux le croire..

Elle finissa sa phrase en douceur et mystérieusement, puis pesa sur le ventre de Cendres du Phénix. Elle se retira agilement de sur lui, et d'un bond, elle rejoignit l'endroit où ses proies étaient enterrées. Elle les retira de terre et les prits dans sa geule et jeta un dernier regard vers le mâle qui se relevait tranquillement. Elle jeta, avant de partir:

-À plus tard......"


Elle sauta par-dessus les branchages épais et retraversa la distance qui la séparait du camp. Ses mouvements gracieux et rapides lui donnait l'impression de flotter sur des nuages.La neige blanche s'étendait tel un tapis sur la forêt déjà endormie. Le camp l'était tout aussi, d'ailleurs. Aucun guerrier ou presque ne sortait par un temps pareil. Elle souria en repensant au mâle noir qui était sûrement encore à la même place en ce moment. Elle déposa ses proies et remarqua que les proies deviendraient dures comme de la roche si elles n'étaient pas enterrées.. Elle irait en parler de suite à Étoile du Ciel, mais pour l'instant la chasse était importante. Alors que ses pattes commencèrent à la re-diriger vers la forêt, l'odeur de Cendres du Phénix revint à son museau et suffit pour qu'elle rennonçe. Elle passa par la tanière du guérrisseur et alla voir son apprenti. D'après le guérrisseur, il pourra se remettre à l'entraînement dès le lendemain. Elle leur souhaita une bonne fin de journée, et , pensive, se dirigea vers la tanière des guerriers. Malgré que le soleil commençai à peine à décliner, elle avait besoin de sommeil. Elle marcha lourdement vers le fond de la tanière et se roula en boule, dans son coin bien à elle, loin des autres chats qui pourraient la dérenger dans son sommeil si dur à attraper. Elle sombra dans ses rêves, où deux chats presques tout de noirs cheminaient ensemble sous un soleil couchant, faisant sourire Symphonie du Temps, qui ne remarqua pourtant pas l'ombre près d'elle.



[ Tu peux terminer ^^ ]

Symphonie du Temps tourna lentement, très lentement la tête. Un peu comme si la neige, le vent et l'air froid ralentissait le mouvement de son visage, à un point inimaginable. Cependant, elle finit par le fixer, arrêtant sa tête.

- Tu ne crois pas si bien dire, j'espère. Car, malgré ce que tu penses, tu ne sais tout de même pas ce qu'il en reste de moi, alors que je sais ce que toi, tu penses de moi."

Grandement heureuse du petit effet qu'elle venait de créer, elle abandonna la queue de Cendres du Phénix qui retomba sur le sol, s'avançant un peu plus loin. Allait-elle fuir ? Pendant un instant c'est ce que cru le matou. Mais elle fit demi-tour peu de temps après et, sans lui laisser le temps de réagir, bondit sur le guerrier, le plaquant au sol. Sans doute s'imaginait-elle que le maintenir ainsi était utile. Mais à vrai dire, Cendres du Phénix n'aurait pas fait le moindre mouvement. D'ailleurs, il pouvait la faire valser à quelques queues de renard de là s'il le voulait, mais le parfum enivrant de la chatte était bien trop agréable pour qu'il chercher à l'éloigner volontairement. De plus, son souffle chaud caressant son museau était sans doute la meilleure source de chaleur qu'il ait jamais connu. Quant à sa fourrure contre la sienne, c'était un doux contact... dont il ne se lasserait sûrement jamais.

Tournant le problème dans tous les sens, Cendres du Phénix ne trouvait cependant pas d'amour pour la belle chatte au fond de lui... rien d'autre que le vide. C'est comme si son fort intérieur refusait obstinément de lui accorder le bonheur...
Mais il espèrait vraiment qu'un jour il arriverait à l'aimer, car il savait dans son esprit qu'il voulait l'aimer, que quelque chose en elle l'attirait. Mais pour l'instant malheureusement, cette chose n'était pas assez forte pour détruire les barrières cachant le coeur du matou.

- Eh bien sâche, Cendres du Phénix, que tu as beau vouloir te penser intelligent, mais tu es loin de la vérité. Et, que tu le veuilles ou non, tu ne m'échapperas pas. Le destin choisit deux personnes qui devront s'aimer, et lorsqu'il fait ce choix, il le fait durer pour l'éternité, son ardu travail n'est jamais gâché.. Jamais..Compris ? Alors, fait gaffe, tu seras plus proche de moi bien plus tôt que tu ne peux le croire..

Oyant les paroles de Symphonie du Temps, Cendres du Phénix ne fit attention à rien d'autre, bien trop inquiet de perdre une miette de ce que disait celle qu'il voulait aimer. Il ferma les yeux lorsqu'elle se retira après avoir appuyé tout son poids sur son ventre. Cependant il n'avait rien ressentit d'autre que le poids d'une peine immense. Rien d'autre. Et c'était là le gros fardeau qu'il portait, jour après jour, nuit après nuit. Pour l'éternité semblait-il. Sans doute jusqu'à sa mort. Du moins c'est ce qu'il s'imaginait. Mais cette rencontre avec la lieutenante l'avait légèrement changé et il entendait le tic tac d'une bombe à retardement qui exploserait le moment venu : la libération. De son âme, de son coeur, de son esprit et de son corps. Il espèrait se sentir plus libre après.
La guerrière alla chercher ses proies et avant de partir lança un regard neutre au chasseur qui se relevait tranquillement.

-À plus tard......"

Feulant intérieurement contre son idiotie, Cendres du Phénix regarda la femelle s'éloigner en courant. Elle était si gracieuse lorsqu'elle courait... et pourtant, le félin ne trouvait toujours rien en elle qui pouvait raviver une flamme morte depuis longtemps. Très longtemps maintenant. Une flamme parfumée à la vanille et à la cannelle. Le souvenir parfumé d'un lien enfoui au fond de son coeur. Celui qui le liait à Nuage des Anges qui sur la fin avait finit ar devenir la bien aimée de Nuage du Phénix. Cependant, sa mort avait brisé l'âme du jeune novice à l'époque. Il avait finalement quitté son Clan, pour devenir un solitaire sans émotions. Mais petit à petit, il sentait qu'il changait. Doucement, très doucement, mais sûrement. Et avec son assurance revenait cette saveur marquée de vanille suivie par une note de cannelle qu'il avait eut l'occasion de sentir chez des vieux Bipèdes attentionnés.

Il se souvenait bien de cette vieille dame et de ce vieux monsieur qui lui avaient tendu une boîte bizarre contenant une poussière orangée. Intrigué il avait reniflé, apprécié et entendu la femme murmurer :
"Cannelle... tu entends ? Cannelle."
Et elle avait sourit. Ensuite, toujours souriant, elle avait caressé le poil noir du mâle, plus que content de voir des Bipèdes gentils. Son mari était rentré pour revenir avec des bâtons noirs étranges que notre guerrier s'était empressé de mordre et de sentir.
"Vanille. Vanille. C'est de la vanille. Ca sent bon hein minou ?" avait dit le vieil homme, souriant comme sa femme. Ce couple de Bipèdes habitaient non loin des bois, à la lisière. Alors Cendres du Phénix allait les voir de temps à autre. Jusqu'à ce qu'on vienne le chercher pour le prévenir d'une guerre. Il avait alors dit adieu à ses amis Bipèdes.
La suite, tout le monde la connaît.

Joyeux soudainement, il se mit à gambader dans la lande, cherchant l'odeur d'un lapin. Il en trouva un qu'il chassa assez rapidement. En fait... il n'avait aucun mérite si ce n'est d'être tombé sur un lapin âgé. Bref, il rentra au camp, heureux de tout de même pouvoir apporter de la nourriture.

En entrant dans la tannière des guerriers, il avisa Symphonie du Temps, reculée dans un coin. Il s'en approcha et remarqua qu'elle dormait. En sentant une douce odeur venir lui chatouiller le museau, il écarquilla les yeux comme s'il venait de voir un fantôme. Un parfum délicieux qu'il aurait reconnu entre mille. Celui qui lui manquait pour enfin casser ce maudit cadenas qui l'empêchait d'aimer.
Il s'allongea tout contre elle, respirant avec déléctation cette odeur merveilleuse. Celle d'un ancien lien, brisé mais rescellé.

Une douce saveur de vanille et de cannelle...